« Appelés à semer l’espérance et à construire la paix »
JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS
Je cite ici deux auteurs qui évoquent le prêtre
« Quand un prêtre dit la messe, nous devons croire et savoir que c’est Jésus-Christ même Notre-Seigneur, le principal et souverain prêtre, qui offre le sacrifice ; le prêtre n’est que le ministre de Notre-Seigneur, qui s’en sert pour faire extérieurement cette action. Or, l’assistant qui sert le prêtre et ceux qui entendent la messe participent-ils, comme le prêtre, au sacrifice qu’il fait et qu’ils font avec lui, comme il dit lui-même en son “prions mes frères, que mon sacrifice qui est aussi le vôtre …”? Sans doute, ils y participent, et plus que lui, s’ils ont plus de charité que le prêtre. « Les actions font l’objet », les actions sont personnelles. Ce n’est pas la qualité de prêtre ou de religieux qui fait que les actions sont plus agréables à Dieu et méritent davantage, mais bien la charité, s’ils l’ont plus grande que nous. »
Le prêtre émeut l’écrivain François Mauriac car il est celui grâce à qui l’inaccessible devient abordable, il est le point de jointure, inimaginable hors de la foi catholique :
le prêtre est la rencontre de la puissance du créateur et de l’infirmité de la créature dans un même être.
(In « Qu’attendez-vous du prêtre ? 1949)
Le reste est malheureusement de moi qui ne suis ni St Vincent ni François Mauriac
Ce qui se passe à la prière eucharistique, après que nous ayons posé sur l’autel le fruit du don de Dieu -ce pain, qui ne serait pas sans le travail de l’homme , ce vin fait du raisin que notre vie a pressé- ce qui se passe là, c’est l’action du prêtre qui récolte tout ce qui fait nos vies, chacune de nos vies, y compris la sienne en propre.
Le prêtre, les prêtres, car il faudrait toujours parler du ministère de prêtre au pluriel, prennent cela : le pain, le vin, nos vies, chacune de nos vies et nos vies dans leur destinée commune, et la vie de ce monde bien plus large que nos assemblées. Ce monde aimé de Dieu, ce monde que Dieu veut sauver pour l’accueillir, eh bien, le prêtre le prend, faisant ainsi ce que fait le Christ Jésus, pour le présenter au Père avec nous. Il nous fait passer par l’autel pour aller au Père, par Jésus, avec Jésus, en Jésus dans l’unité du Saint-Esprit. Ce n’est pas une mince affaire et je le dis, je l’écris en tremblant .
Mais que c’est beau, tant ça exhausse chacune de nos vies et la vie de ce monde !
Vous pouvez aussi vous retrouver ce que j’ai écrit dans la LIANE 5 n° 41
Votre curé, Gérard Faure
