Sommes-nous des êtres attachants ou enchainant ?
« Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens s’il ne l’a d’abord ligoté. »
Cette phrase est de Jésus dans l’évangile de Marc au chapitre 3 proclamé aujourd’hui en ce dimanche. Or voilà que l’entourage de Jésus affirmait « qu’il avait perdu la tête », voir même « qu’il était possédé par le démon. »
Qui n’a pas fait l’expérience d’être « cloué au lit » par des ennuis de santé ? Qui n’a pas ressenti cette impression d’être « pieds et poings liés » par telle ou telle situation entravant sa propre liberté ?
Ces expériences qu’elles soient personnelles ou collectives montrent à quel point notre corps de chair est bien fragile. Et pourtant ce corps de chair n’a-t-il pas été animé par la force et la puissance du souffle de Dieu, le souffle de l’Esprit ?
C’est notre condition d’hommes et de femmes que nous présente ici Jésus : des êtres façonnés dans l’argile habitant la demeure des Biens de la création mais ligotés par celui qui a le pouvoir de diviser, de dilapider tout Bien.
Seul l’Esprit d’Amour, l’Esprit de Pentecôte insufflé au monde entier est ce pouvoir d’attachement de la faiblesse de notre humanité à la force de communion de l’Amour de Dieu.
Qu’ils se nomment, Benoit, Cyrille et Méthode, Brigitte, Catherine de Sienne, Thérèse-Bénédicte de la Croix, puissions-nous avec eux en ce jour de renouvellement du parlement européenne trouver un même attachement à cet Esprit d’union et de communion avec l’Amour de Dieu.
Jean-Marie Perrier, Diacre