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On ne peut pas aimer sans souffrir !

Publié le 24 mars 2024

Homélie du dimanche des Rameaux

J’entendais hier matin une rubrique de France Inter intitulée : la question philo.

La question du jour était : Comment aimer sans souffrir ?

La réponse : on ne peut pas aimer sans souffrir.

Tout amour, s’il est vrai, porte en lui sa dose de souffrance. Ne parle-t-on pas d’ailleurs d’amour passion, amour passionné. Les candidats aux médailles olympiques s’infligent des souffrances, non pas qu’ils aiment cela, mais il savent d’expérience que c’est le prix de la victoire. Aimer ses enfants, ses parents, son voisin, son ami, et en plus ses ennemis comme le Seigneur aime ceux qui le tuent, aimer ne se vit pas sans don total. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Quelque part, vous donnez votre vie, bon gré, mal gré. Vous donnez votre vie à vos enfants, vos parents, ceux que vous aimez et que vous avez peut-être à charge. Nous nous inquiétons pour les autres, qu’ils soient physiquement proches ou lointains.

Le Christ, par amour, en toute liberté, nous montre comment aimer. Ça peut nous faire peur, mais il ne s’agit pas pour nous d’être concrètement crucifiés, mais de vivre en prenant les risques de l’amour, des risques par amour pour que la vie l’emporte sur le défaitisme, que la joie l’emporte sur la tristesse d’une vie rabougrie, rabougrie parce qu’égoïste.

Que cette semaine le Seigneur nous apprenne à aimer. A aimer en servant les autres comme lui le Jeudi Saint quand il lave les pieds de ses disciples, aimer en marchant à sa suite comme Simon de Cyrène aide Jésus en portant sa croix le Vendredi Saint, aimer comme les femmes qui vont au tombeau le vendredi et le matin de Pâques pour devenir témoins que la vie l’emporte sur la mort, que la vie, nos vies, sont faites pour aimer jusqu’au bout, éternellement.

Que vive l’amour, que vive l’Espérance !

Père Gérard Faure, curé de la paroisse