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Liane 5 n° 180 Dimanche 23 février 2025

Publié le 24 février 2025

Georg Friedrich Haendel est né le 23 février 1685, il y a donc 340 ans. Johann Sebastian Bach naîtra un mois plus tard. Tout en écrivant cette rubrique sans prétention j’écoute une intégrale du Messie  Oui, j’aime Haendel. Pourquoi ? Sans doute que j’ai été séduit, comme tant d’autres, par l’Alléluia extrait de cette œuvre interprétée 35 fois du vivant du compositeur. 35 fois ! La première pour Pâques à Dublin le 13 avril 1742, gros succès. La deuxième à Londres fut controversée par les tenants d’une certaine orthodoxie tant musicale que religieuse. Mais l’œuvre s’est ensuite imposée. C’est un oratorio, comme un opéra sans mise en scène, qui évoque l’attente, l’annonce, la naissance, la vie et la mort, la résurrection du Messie.

Après avoir eu de nombreux succès, Haendel avait un temps perdu goût au travail. Dans l’ennui, il ressort quand même un livret auquel il ne s’était pas intéressé. Vingt-quatre jours après, ayant travaillé jour et nuit, prenant ses repas à sa table de travail, il ressort avec cette œuvre monumentale. Il n’a jamais fait payer pour cet oratorio écrit  Stefan Zweig ou, quand il l’a fait, il l’a transformé en don, car, disait-il, ce n’est pas moi qui l’ai écrit. Qui donc alors ?

Les deux passages que je préfère en ce moment, mais depuis déjà plusieurs années :

• La fugue, une sorte de canon chanté, qui reprend le texte d’Isaïe que l’on entend dans la nuit de Noël : Into us, a children is born. Isaïe 9,5 « Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné ! Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : « Conseiller-merveilleux, Dieu-Fort, Père-à-jamais, Prince-de-la-Paix ».

• Le Amen final  (Pour les gens pressés, le « Amen » commence à 3’40) Pourquoi ?

• Parce que la musique souligne le texte par la fugue qui se concentre peu à peu pour unir les voix en affirmant du Messie qu’il est Prince de la paix ; 

• parce que le Amen développe la conclusion. Je l’ai entendu chanté lors de l’ordination épiscopale de Mgr François Frétellière dans la cathédrale d’Angers le 7 février 1971 pour conclure la prière Eucharistique. Moment de l’Eucharistie qui annonce ce que Saint Paul proclame dans ses hymnes : 

« Car Dieu a jugé bon qu’habite en lui (le Christ) toute plénitude et que tout, par le Christ, lui soit enfin réconcilié, faisant la paix par le sang de sa Croix, la paix pour tous les êtres sur la terre et dans le ciel. » Colossiens 1,19-20

                                                                                                  Gérard Faure+