Évangile selon Saint Luc, l’évangile de la joie !
Puisque nous commençons l’année liturgique qui nous met à l’écoute de l’Evangile de Luc, voici une présentation tirée de « La Bible, Histoire, textes et interprétations » éditions Nathan.
Luc, médecin d’origine païenne, est l’auteur du troisième évangile et des actes des Apôtres. On le voit souvent avec Paul, hors de Palestine. Vers l’an 80 il écrit pour des chrétiens issus du paganisme, tranchant ainsi avec Marc, dont il s’inspire pour une part, et avec Matthieu, son contemporain. Il utilise les sources avec le talent d’un historien doublé d’un écrivain.
Luc adresse son récit, en grec, à Théophile (ami de Dieu), c’est à dire à chacun de nous.
Il transmet le message du Christ par un récit de sa vie et le prolonge dans les Actes des Apôtres avec l’ascension et l’entrée de la gloire céleste de Jésus, Fils de Dieu.
Le récit qui pourrait paraître biographique se révèle ainsi à dimension mystique.
C’est dans le temple que tout commence et finit. La route vers Jérusalem est l’axe de l’œuvre. Quatre phases sont repérables dans ce récit :
• L’enfance 1-2
• Jésus en Galilée 3-9,50
• Montée à Jérusalem 9/52 – 19,28
• Passion-Résurrection-Ascension.
Luc fait la toilette littéraire de Marc :
Il omet les passages dont la couleur est « trop juive ». La généalogie de Jésus ne s’arrête pas à Abraham, comme en Matthieu : elle remonte jusqu’à Adam.
« Toute chair verra le salut de Dieu ».
Les exclus de la vie juive instituée sont favorisés. Ainsi la parabole du bon Samaritain est propre à Luc, (quand on connaît l’inimitié des Juifs pour les Samaritains !) Les pauvres sont l’objet d’une grande attention ainsi que l’entourage féminin de Jésus.
Le thème de la prière est majeur et il fournit à notre piété trois cantiques de Louange :
Le Magnificat de Marie à la visitation chez Elisabeth 1,46
Le Benedictus de Zacharie à la naissance de Jean 1,68
Le Nunc dimittis de Syméon 2,29
sans oublier le Gloria in excelsis deo 2,14.
P. Gérard FAURE +
